Page 169 du livre » Healing Schizophrenia » du psychiatre Abram Hoffer (publié en 2004 pages numériques à disposition)
Sur la base de notre expérience clinique, accumulée depuis 1955, les résultats du traitement suivant peuvent être obtenu par tout médecin suivant le programme de traitement orthomoléculaire :
GROUPES | DURÉE DU TRAITEMENT | BONNE SANTÉ ET TRÈS AMÉLIORÉS |
A Malades 1 an ou à la deuxième ou troisième rechute | Au moins 1 an | 90 % |
B Malades de 2 à 5 ans | Jusqu’à 5 ans | 75 % |
C Malades plus de 5 ans, mais en dehors de l’hôpital Psy | 5 ans ou plus | 50 % |
D Malades plus de 5 ans, mais à l’hôpital Psychiatrique | 5 ans ou plus | 25 % |
Ces résultats sont meilleurs que ceux obtenus en utilisant des traitements pharmaceutiques populaires – En fait, il n’est pas possible de se rétablir et de rester en bonne santé avec seulement les traitement médicamenteux chimiques (drugs) –
TRAITEMENT
CHIMIQUES ( drugs)
De
la même façon qu’il est important de donner la dose la plus
efficace (la dose optimale) pour chaque vitamine, il est aussi
important de donner la dose optimale des médicaments de
chimiothérapie non nutritive, tels que les tranquillisants et les
antidépresseurs. Beaucoup de psychiatres connaissent bien ces
substances. La
dose optimale doit être celle qui contrôle ou
soulage les
symptômes perturbants, mais qui ne provoque pas d’effets secondaires
graves ou immobilise les patients au points de les rendre incapables
d’ étudier,de travailler ou de fonctionner de manière adéquate
dans la société. Parfois,
les performances doivent être sacrifiées afin de produire un
confort relatif pour le patient et un contrôle efficace des
symptômes. Cependant,pour chaque patient, l’objectif final est un
rétablissement soutenu par la seule thérapie nutritive, avec
l’utilisation seulement occasionnelle de produits chimiques non
nutritifs, comme les tranquillisants, les antidépresseurs, les
somnifères, les anxiolytiques , et ainsi de suite.
La vie est
composée de milliers de produits chimiques différents formant un
fluide, semi-solide (gel) ou tridimensionnel solide, dans laquelle
ces produits chimiques interagissent afin de fournir la structure, la
fonction et l’énergie.
Ce
sont des composés qui ont été produits par la vie ou qui ont été absorbés, et qui sont essentiels
(Indispensable)
ou tolérés par la cellule vivante. Lorsqu’ils
sont extraits de cette matière vivante, ils deviennent les composés
que nous connaissons sous le nom de vitamines, des minéraux, d’
acides aminés, et ainsi de suite.
Dans ce système vivant, les molécules individuelles sont aisément
échangeables. Ainsi, les vitamines présentes dans cette masse
vivante sont facilement échangeables avec la même vitamine présente
dans le fluide entourant ou interagissant avec le matériau vivant. Il n’y a pas de remplacement «synthétique» de la vitamine C ou de
la niacine ou de la niacinamide.
Une image inversée( miroir) de n’importe lequel des composants
essentiels ne sera pas utilisés par le corps parce qu’elle ne peut
pas entrer dans la structure des réactions chimiques.
Les
substances qui sont totalement différentes de n’importe laquelle des
substances orthomoléculaires vivantes sont très toxiques et ne
jouent aucun rôle dans la cellule vivante puisque la vie n’a pas
développé de mécanismes pour les tolérer jusqu’à ce qu’elles
soient éliminés. Ces composés sont des poisons, même en très
petites quantités. Ce
sont des poisons parce qu’ils s’insèrent dans les récepteurs des
réactions chimiques de l’organisme et inhibent ou arrêtent la
réaction parce qu’ils ont remplacé les substances pour lesquelles
ces récepteurs sont accessibles.
C’est comme placer un camion dans une route qui n’est autorisée que
pour les voitures. Tout le trafic s’arrêtera. Le niveau optimal de
ces toxines dans le corps est nul.Il y a un groupe de molécules qui
ne sont pas identiques aux cellules vivantes mais qui ont une
certaine similitude avec elles.
Celles ci le corps peut les tolérer dans une certaine mesure, car il existe des mécanismes pour les détoxifier et les éliminer. Ce sont les «xénobiotiques». Ils constituent la grande majorité des composés utilisés dans la thérapeutique médicale, y compris les tranquillisants, les antidépresseurs et les anti-inflammatoires,médicaments utilisés dans le traitement de la schizophrénie. Ces composés ne participent pas aux réactions normales du corps, car ces réactions sont très spécifiques et nécessitent des molécules de la même forme,taille et structure. Le degré de tolérance à ces xénobiotiques dépend de leur degré de ressemblance avec les ortho molécules. Plus ils s’approchent
de ces molécules, et plus ils sont ‘tolérables’ . Cela signifie souvent qu’ils sont des dérivés de ces ortho -molécules et, par conséquent, peuvent être convertis en ortho molécules dans le corps.
Dans la recherche de nouveaux produits chimiques qui pourraient être thérapeutiques, les molécules qui ressemblent le plus étroitement aux ortho-molécules sont les plus susceptibles de convenir à d’autres essais thérapeutiques . Le problème pour les Entreprises de l’industrie pharmaceutique est que les molécules naturelles ne peuvent pas être brevetés.Pour le résultat net financier, il est plus avantageux d’utiliser des dérivés de ces molécules naturelles, pour lesquels un brevet peut être obtenu. Si la niacine était brevetée pour abaisser le taux de cholestérol, elle serait la première substance aujourd’hui au lieu de se cacher dans les ombres des Statines, qui sont beaucoup plus toxiques, beaucoup moins utiles, et n’ont pas les propriétés.de la vitamine B-3,
Les xénobiotiques peuvent être utiles quand ils interfèrent avec une réaction qui est nocive pour le corps, mais ils peuvent également interférer avec des réactions qui sont essentielles. Ainsi, les statines bloquent la synthèse du cholestérol, mais elles bloquent également la synthèse de la coenzyme Q10, une vitamine très importante et anti-oxydant. Les jeunes, qui peuvent faire des
Q10 très facilement, toléreront donc mieux les statines que les personnes âgées, qui ne peuvent pas faire assez de Q10. La population âgée des statines sera soumise dans le temps à une variété de maladies causées par la pénurie de cette enzyme, à moins qu’ils prennent également de grandes quantités de coenzyme Q10.
La matière vivante est orientée pour un fonctionnement à un état stable. Cela ne signifie pas qu’il est statique. Ça veut dire que les variations de fonction sont maintenues comme système, avec des fluctuations minimes. C’est ce que l’homéostasie veux dire. Ainsi, l’acidité du sang, le pH, est maintenu très proche de 7,35. Les taux de glucose dans le sang fluctuent sur une petite échelle chez les personnes en bonne santé. Lorsque les fluctuations sont extrêmes, cette personne est malade et plus les fluctuations sont grandes , plus elle est malade. Il est également important que ces variations normales se situent dans une plage qui garde les fonctions individuelles à un niveau optimal: le pH varie entre 6,9 et 7,0 quand il y a quelque chose de terriblement mauvais, alors que la variation entre 7,42 et 7,47 est normale. Je pense parfois que mes patients qui ont été malades depuis longtemps ont établi une homéostasie malade, d’où il est très difficile de s’échapper, et quand ils vont finalement bien, ils ont une homéostasie différente qui va les garder en bonne santé. Comme le déplacement d’un électron d’une orbite à une autre, il peut être très difficile de déplacer les patients d’un état de l’homéostasie à un autre.
Toutes les réactions ne fonctionnent pas à leur niveau optimal. La cellule ne pourrait pas survivre si c’était le cas – L’activité des cellules peut dépendre de faibles taux de réactions ou de taux élevés, selon le besoin. Ceci est déterminé par l’apport en nutriments naturels. Ces nutriments sont présents dans l’environnement environnant les chromosomes. Dans certains cas, des quantités très petites sont nécessaires. Ainsi, pour prévenir l’apparition de la pellagre, 10 milligrammes de niacine par jour sont nécessaires. Mais pour beaucoup de raisons, beaucoup de gens ont besoin de beaucoup plus que cela pour fonctionnement optimal de la cellule. Si seulement des quantités minuscules sont disponibles, cette cellule fonctionnera, mais à un niveau minimum d’activité, alors que fournir beaucoup plus, ou la dose optimale, permettra à la cellule de travailler à un niveau plus proche de son optimum. Pour chaque nutriment, il y a une gamme allant du minimum nécessaire à la vie à l’optimum et au-dessus où la quantité supplémentaire commence à interférer avec la fonction cellulaire. C’est là le nœud du débat entre le paradigme de la vitamine-prévention et le paradigme de la vitamine-comme-traitement moderne .
Avec les xénobiotiques, le niveau optimum pour la fonction cellulaire est nul puisque ces derniers ne sont pas essentiels, ils ne sont pas nécessaires pour maintenir la vie. Les niveaux cliniques optimaux sont ceux auxquels la toxicité est tolérable tandis que son activité clinique est évidente. «La toxicité augmente avec la proximité, l’action du médicament augmente avec la dose et le niveau optimal c’est quand l’effet clinique est évident et les niveaux toxiques sont tolérables. La toxicité d’un médicament est décrite en se référant à ses«LD 50», la dose qui, sur une période de temps, tuera la moitié d’un groupe test d’animaux, ou sa dose thérapeutique. Si une unité est thérapeutique mais deux unités sont dangereuses, alors le médicament a un indice thérapeutique étroit. Si la dose toxique est de 100, le médicament a un large index thérapeutique. Pour les tranquillisants et d’autres médicaments xénobiotiques, cet index thérapeutique est très étroit, mais pour les vitamines, il est très large. Avec les médicaments, il existe une échelle de doses très étroite qui peut être utilisée, tandis que chez les ortho molécules, l’échelle de doses est très haute( énorme). Ainsi, la dose optimale d’olanzapine, un médicament moderne pour la schizophrénie, varie entre 5 et 10 Milligrammes par jour, alors que la dose toxique commence à 15 milligrammes par jour. Pour la vitamine B-3, la dose thérapeutique pour les humains est de 3 à 30 grammes par jour pour l’acide nicotinique et de 3 à 6 grammes par jour pour le nicotinamide. Il n’y a aucune dose toxique pour l’homme, étant donné qu’aucun homme n’est mort d’un surdosage ou d’une utilisation de fortes doses. Pour l’acide ascorbique , c’est encore plus élevé. Il n’y a pas de dose toxique pour la vitamine C, mais à un certain niveau, elle ne peut pas tous être absorbée par l’intestin et peut causer la diarrhée.
Les ortho molécules sont sûres parce que la matière vivante s’est familiarisée avec elles,s’étant adaptées à elles pendant des millions d’années. Un peu trop de quantité n’est pas un problème, car elle est facilement métabolisée (et pour ce besoin peu d’énergie en plus) ou excrétés (de sorte qu’il n’y a pas d’accumulation dans le corps); Et parce que, lorsqu’on donne trop l’accumulation est moins toxique que pour les xénobiotiques. Il n’y a pas eu de décès par overdose de vitamines dans les vingt dernières années. Lorsque les grandes doses excessives sont arrêtées, la récupération est très rapide.
Les xénobiotiques sont toxiques ou dangereux parce que le corps n’est pas familier avec eux –
C’est parce qu’ils sont difficiles à métaboliser que la quantité s’accumule dans le corps avant qu’ils ne puissent exercer leur effet clinique. Cela peut prendre trois à quatre semaines avant il y ait une accumulation appropriée, comme avec les anti-dépresseurs. S’ils étaient facilement métabolisés et excrétés, ils ne seraient pas utilisés cliniquement. Mais l’accumulation peut être dangereuse. Aux États-Unis chaque année, il y a environ 100.000 décès dans les hôpitaux par l’administration de xénobiotiques comme les tranquillisants.( en 2004)
Alors que les tranquillisants sont potentiellement toxiques, avec des effets secondaires qui peuvent menacer la vie ou conduire à une invalidité permanente si elle est administrée à tort, lorsqu’une maladie est très grave, comme la schizophrénie, c’est justifié d’utiliser ce traitement potentiellement dangereux. La schizophrénie est une maladie si grave que c’est tolérable, mais cela doit être contrôlée par une observation et un contrôle médical soigneux. Ces composés non nutritifs ou «xénobiotiques» sont essentiels au début de la plupart des soins thérapeutiques parce qu’ils fournissent un soulagement clinique à l’individu,bien qu’ils ne soient pas essentiels pour chaque patients schizophrènes. Les tranquillisants initient le processus de rétablissements mais ils peuvent ne pas être nécessaires si le traitement est commencé très tôt après le début de la maladie. Beaucoup de patients que j’ai traités n’ont jamais eu à prendre de tranquillisants. Ils se sont rétablis avec le traitement orthomoléculaire seul.
Les tranquillisants transforment les symptômes «chauds»(les crises) en symptômes «froids»(‘le calme), un effet bénéfique à court terme mais dangereux à long terme. Les symptômes chauds causent des perturbations majeures dans les relations sociales. Par exemple, les symptômes chauds incluent des hallucinations vives et dérangeantes qui génèrent un comportement inapproprié et bizarre. Des craintes irrationnelles et de la confusion sont des symptômes chauds. L’hypomanie et le comportement maniaque sont chauds, tout comme la dépression agitée.Plus les symptômes seront sévères, et plus intolérable sera le comportement et plus vite la personne sera obligée de se soigner . Si le comportement est avant tout antisocial, les patients peuvent se retrouver eux mêmes
empêtrés dans des sanctions légales . Le cas le plus commun d’entre eux est l’enfermement dans un hôpital psychiatrique. Les symptômes froids sont tout aussi invalidant pour les patients, mais ne créent pas autant de stress social. Dans un cas, un patient schizophrène chronique était toléré à la maison tant qu’il restait assis tranquillement sur sa chaise dans la cuisine; Cependant, quelques jours après qu’il ait commencé à sautiller de haut en bas sur son pied toute la journée, il a été amené à l’hôpital pour traitement. Son comportement psychotique antérieur était dû à ses symptômes »cool » , mais son agitation et son comportement inapproprié indiquaient qu’ils étaient devenus trop ‘chauds’ à gérer.
En présence de symptômes froids, les patients et leur famille peuvent habituellement continuer à aller de l’avant. L’avantage de symptômes cool est qu’ils peuvent être traités à la maison, ce qui permet au patient d’éviter certains effets déshumanisants d’un traitement hospitalier prolongé. Le principal avantage des symptômes chauds est qu’ils forcent le patient à suivre un traitement beaucoup plus tôt. Avec un traitement précoce, les patients récupèrent beaucoup plus rapidement,
spécialement sous un régime orthomoléculaire.
Tandis
que les tranquillisants réduisent ou
modèrent les symptômes chauds( crises), ils
maintiennent ou aggravent les symptômes froids ( isolement, retrait
social,etc,)
Les tranquillisants provoquent les changements suivants dans les symptômes:
– Perception: les hallucinations et les illusions sont atténuées, mais l’acuité de la perception est réduite de sorte que, par exemple, la lecture devient beaucoup plus difficile.
– Pensée: les délire peuvent rester les mêmes ou être affaiblis, mais l’intensité de la réaction à ces délires est modéré. La pensée devient plus lente, il y a plus de blocage, la mémoire est affaiblie et la concentration est diminué.
–Humeur: l’humeur est »plate » et moins sujette aux oscillations, mais cela peut conduire à une attitude générale d’indifférence, la joie comme et tristesse ne se sont pas ressenties aussi vivement. —- Comportement: L’hyperactivité et l’agitation sont diminuées. Beaucoup de patients deviennent plus lents. Il est plus difficile de se lever le matin, et ils passent une plus grande proportion de la journée de 24 heures à dormir . Ils peuvent être réveillés de cet état lent avec certains efforts et peuvent alors fonctionner assez bien à des tâches simples. En raison de leur inactivité, ils dépensent moins de calories et peuvent gagner une quantité de poids, dont ils accusent les tranquillisants.
Bien que le refroidissement des symptômes chauds puissent être considérés comme un bénéfice des tranquillisants dans un programme de traitement, ils ne traitent pas la cause de la maladie et peuvent provoquer d’autres processus pathologiques, à savoir la psychose tranquillisante et la dyskinésie tardive –